Pourquoi certains projets digitaux échouent… et comment d’autres deviennent des succès
De nombreuses entreprises investissent massivement dans la digitalisation, mais rares sont celles qui transforment ces investissements en réelles réussites. Entre ambitions stratégiques, contraintes techniques, inerties humaines, le chemin de la transformation digitale peut vite se transformer en parcours d’obstacles.
Pour incarner concrètement la réussite d’un tel projet, explorons le cas réel d’une entreprise du secteur financier ayant misé plus de 10 millions d’euros sur un portail digital innovant. Ce projet aurait pu sombrer, comme tant d’autres. Mais il est devenu un levier de transformation globale, grâce à une méthodologie unique : la méthode projet WedR.
Le point de départ : une ambition à 10 millions d’euros
Tout commence avec une entreprise du secteur financier, décidée à accélérer sa transformation digitale. L’enjeu est de taille : créer un portail unique destiné à ses clients mais aussi à ses apporteurs d’affaires (conseillers, gérants, secrétaires de cabinet…). Ce portail devait incarner à terme l’expérience digitale de l’entreprise.
L’investissement engagé dépassait 10 millions d’euros avec des attentes élevées et une roadmap stratégique ambitieuse. Pourtant, comme dans beaucoup de cas :
- Les objectifs business métiers étaient flous.
- Les équipes travaillaient en silos.
- Les résistances au changement étaient importantes.
- L’adoption utilisateur n’était pas garantie.
Beaucoup auraient vu dans ce projet une équation insoluble. C’est à ce moment que la méthode projet WedR entre en scène.
Le défi : intégrer la complexité fonctionnelle et humaine
Sur le plan fonctionnel, le portail devait intégrer une multitude de briques :
- Signature électronique réglementée
- KYC (Know Your Customer)
- Authentification biométrique
- Moteur de recherche dopé à l’intelligence artificielle
- Gestion documentaire multi-source
- Architecture en micro-frontends
Chaque brique impliquait une forte contrainte technique, nécessitant une orchestration précise dans un écosystème existant déjà complexe.
À cela s’ajoutait un enjeu humain majeur : comment concevoir un outil unique qui satisfasse des utilisateurs aussi variés ? Les conseillers patrimoniaux, les clients finaux, les assistants de cabinet… avaient des attentes différentes, des niveaux d’aisance variés et des contraintes métiers spécifiques.
Le cocktail parfait pour générer des frustrations… ou réinventer le mode de gestion de projet.

La méthode WedR : l’art de remettre l’humain au cœur du digital
Un cadrage 360° collectif
Plutôt que de se lancer tête baissée, WedR a opéré un cadrage 360° :
- L’analyse de l’existant (fonctionnel, technique, organisationnel)
- Des ateliers d’innovation avec toutes les parties prenantes métiers et techniques
- La définition de personae concrets (clients, apporteurs, collaborateurs)
- La création rapide de maquettes testables pour valider l’expérience utilisateur
Ce cadrage, accéléré par notre méthode Design Sprint, a permis d’aligner toutes les parties prenantes – métiers, IT, direction – autour d’une vision claire, portée par des scénarios d’usage concrets dès les premières semaines
La co-construction comme fil rouge
Contrairement aux approches traditionnelles, ici, les maquettes n’étaient pas validées en chambre : elles étaient testées en direct avec les utilisateurs ciblés.
Chaque maquette imaginée lors du cadrage a été confrontée aux utilisateurs (CGP, clients finaux, équipe de support, marketing) et affinée au fil des retours. Résultat : une expérience pensée non pas « pour » mais « avec » ceux qui allaient l’utiliser
Chaque lot fonctionnel est alors codéveloppé selon une logique de co-création continue, basée sur les retours utilisateurs à chaque stade. Une approche que Harvard Business Review identifie comme cruciale dans les projets à forte dimension stratégique source .
Un pilotage agile, orienté valeur métier
Autre singularité de la méthode WedR : abandonner le cahier des charges figé au profit d’un backlog évolutif co-piloté.
Concrètement, cela a pris la forme :
- D’une gouvernance multi-niveaux (comités projet, pilotage exécutif, rituels agiles réguliers)
- D’un pilotage par la valeur : chaque user story priorisée devait produire une valeur métier tangible
- D’une discovery et conception itérative et continue
- De livrables tangibles à chaque étape plutôt qu’à la fin du jalon théorique
Ce pilotage a généré une vitesse de progression notable, une meilleure transparence et une égalité de parole entre les métiers et l’IT.

Les résultats obtenus : des livraisons concrètes, des usages adoptés
En moins d’un an, le projet a mis en place des macro fonctionnalités à forte valeur :
- Connexion biométrique rapide et sécurisée : un gain de temps considérable, plébiscité par les apporteurs.
- Synthèse client générée par l’IA : réduction du temps d’analyse de 40% et création de valeur immédiate.
- Transmission de documents via smartphone : une innovation d’usage qui a fluidifié les parcours
Ces fonctionnalités, bien qu’innovantes, n’auraient pas suffi sans une expérience fluide, testée, validée, pensée dans le détail pour chaque typologie d’utilisateur.
La satisfaction utilisateur ne s’est pas faite attendre :
- Navigation unifiée sur tous les canaux
- Recherche d’informations simplifiée et surtout accélérée
- Expérience mobile intuitive et rapide
Mais au-delà de la technologie, le projet a provoqué un alignement durable entre les équipes métiers et IT, devenues partenaires dans le temps.

Quand la stratégie rencontre l’exécution
Le succès de ce projet ne repose pas uniquement sur une méthode éprouvée, mais aussi sur une alliance singulière.
D’un côté, le cabinet Stanwell a piloté la partie stratégique :
- Définition claire des enjeux
- Hiérarchisation des priorités
- Modélisation économique et budgétaire
- Construction d’une trajectoire de transformation pluriannuelle
De l’autre, WedR a pris le relais opérationnel :
- Déploiement d’une méthodologie agile adaptée. WedR a d’ailleurs en parallèle fait une refonte de la méthodologie de gestion de projet de l’entreprise et a pu la valider avec ce projet
- Intégration technologique dans les contraintes du SI client
- Orchestration du delivery multi-équipe
- Conduite du changement et accompagnement business
C’est dans cette complémentarité que réside la clé : les idées stratégiques ne restent pas dans les PowerPoints, elles se traduisent en résultats mesurables et sont adoptés par les utilisateurs ciblés .
Boston Consulting Group rappelle dans ses publications récentes sur la transformation digitale que l’alignement entre vision stratégique et exécution opérationnelle est l’un des principaux vecteurs de succès pérenne
Le binôme Stanwell + WedR sur ce projet a permis de passer sans rupture de la vision à l’action, sans jamais détacher la réflexion stratégique de la capacité à livrer.
Un cas concret, des enseignements pour vous
Réussir là où 70 % des projets digitaux échouent : une approche différente
Ce récit n’est pas seulement celui d’un portail digital. La transformation digitale est une priorité déclarée pour quasiment toutes les entreprises. D’ici 2026, les investissements mondiaux dans ce domaine sont estimés à plus de 3,4 trillions de dollars.
Et pourtant, près de 70 % des projets digitaux échouent partiellement ou totalement, selon McKinsey (source) . Pourquoi ?
Parce qu’ils restent souvent :
- Pensés en silos
- Centrés sur les outils, pas sur les usages
- Gouvernés selon des modèles rigides hérités du passé
- Déployé avec des équipes non engagées
En mettant en œuvre un mode plus collaboratif, agile, centré sur la valeur et les utilisateurs, la méthode WedR donne une réponse à ce paradoxe.
Elle montre que :
- On peut aligner IT et métiers dès le départ
- Les utilisateurs peuvent devenir co-créateurs de la solution
- Le projet peut devenir un catalyseur de lien entre équipes, et pas seulement un produit à livrer
La méthode WedR décryptée : les 5 leviers clés à retenir
Pour ceux qui souhaitent s’inspirer de cette réussite, voici une synthèse des 5 piliers qui ont fait la différence :
1. Aligner les parties prenantes dès le jour 1
Pas de réussite sans alignement stratégique. Cela passe par :
- Des ateliers rassemblant toutes les voix du projets
- Une définition collective de la vision cible
- Un engagement autour d’objectifs communs
- Des hypothèses validées par des données et des tests
▶ Objectif : éviter les incompréhensions pendant l’exécution
2. Impliquer activement les utilisateurs à chaque étape
Chaque fonctionnalité a été testée, itérée, améliorée avec de vrais utilisateurs (clients, apporteurs, conseillers).
Cette méthode repose sur le design participatif, qui consiste à impliquer activement les utilisateurs finaux dans la création du produit, une pratique reconnue et documentée par le Nielsen Norman Group.
▶ Objectif : construire de la valeur réelle, pas une promesse PowerPoint
3. Piloter par la valeur, pas par le planning
Le backlog n’est pas une check-list de fonctionnalités à cocher. Il s’agit plutôt d’un cadre évolutif où chaque élément doit produire une valeur directement perceptible par l’utilisateur.
▶ Objectif : arbitrer efficacement entre « ce qui est possible » et « ce qui compte vraiment »
4. Favoriser une gouvernance small + smart
Plutôt que des comités lourds et lents, le projet s’est structuré autour de rituels courts, clairs, réguliers :
- COPIL orienté valeur métier
- COPROJ de delivery tactique
- Rituels d’équipe agiles selon le besoin
▶ Objectif : fluidité de décision, rapidité d’ajustement
5. Documenter, partager, capitaliser
Chaque maquette, chaque retour utilisateur, chaque décision fonctionnelle a été tracé :
- Piste d’audit du versioning du produit
- Collecte régulière des retours d’expérience
- Capitalisation métier / IT réutilisable
- Documentation de l’ensemble des chantiers pour faciliter la reprise par des internes de tous les postes clés du projet (par ex)
▶ Objectif : créer une base de connaissance pour l’ensemble du programme et faciliter le handover entre l’équipe WedR et une équipe internalisée
Outre ses piliers méthodologiques, la force de WedR réside aussi dans un engagement contractuel sur les résultats, via un modèle de succès commun (OKR + success fees). Ce partenariat responsabilise chaque acteur dans la réussite globale du projet.


Et si votre prochain projet devenait lui aussi un succès ?
Ce projet de portail digital est plus qu’un cas d’étude : c’est un exemple transposable à tout projet digital à fort enjeu humain, fonctionnel et organisationnel
Adopter la méthode WedR, c’est ne plus avoir à choisir entre agilité, gouvernance et expérience utilisateur. C’est faire en sorte qu’ils se nourrissent les uns les autres.
Et si votre prochain projet devenait lui aussi un exemple de transformation réussie ?