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L’impact de la hausse des taux sur le secteur bancaire : Le cas de l’épargne bancaire

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Le secteur bancaire français : entre hausse des taux et incertitudes économiques. Découvrez notre troisième capsule : le cas du l’épargne bancaire

 

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ACTUELLEMENT/COURT TERME

L’épargne réglementée est la grande gagnante de la période actuelle, avec un triptyque sécurité-liquidité-rendement imbattable. Les meilleurs fonds euros n’atteignent pas les taux du Livret A et du LDDS (3%), du CEL (3,5%), sans parler de celui du LEP (6,1%). Le potentiel de collecte est encore colossal : malgré 27 Mds d’euros collectés en 2022, il reste pas moins de 940 Mds d’euros de marge avant de saturer les 55 millions de Livrets A ouverts à ce jour !

Malgré une inflation nettement supérieure, les produits à taux révisables, réglementés ou non, resteront les plus attractifs du marché, d’autant plus que l’incertitude économique, sanitaire et géopolitique continuera à pousser les épargnants vers la sécurité. Les établissements financiers ne s’y trompent d’ailleurs pas, à commencer par ceux qui ont un déficit de dépôts : on assiste au retour des “super livrets” et des campagnes de collecte à taux boostés, les dépôts à terme reviennent en territoire positif et les forces commerciales sont fortement incitées à collecter de l’épargne de bilan.

 

MOYEN TERME (2023-2024)

Ce brusque regain d’attractivité de l’épargne bancaire s’accompagnera d’une transformation de l’offre de produits. Les banques profiteront du contexte pour recycler les vieilles générations de produits, comme les PEP, qui bénéficiaient de taux
jusqu’à récemment imbattables.

Dans le même temps, les banques comme les pouvoirs publics feront preuve d’imagination, en atteste la déclaration d’intention récente de Bercy de créer un Livret Vert. L’offre d’épargne bancaire, réglementée ou non, devrait donc à moyen terme connaître un lifting, à défaut d’une réinvention profonde, pour maintenir son attractivité relative. Car dans le même temps, le concurrent direct qu’est le fond euro retrouvera progressivement des couleurs (vertes) et de meilleures performances.

 

LONG TERME (2025 et au-delà)

Dans quelques années, le temps pour les assureurs de renouveler leurs portefeuilles obligataires et transformer leurs offres, on peut raisonnablement parier que les rendements des fonds euros repasseront devant ceux de l’épargne bancaire. Les établissements en déficit de dépôts auront profité de la période pour faire le plein et rééquilibrer leurs bilans.

Dès lors on peut s’attendre à une normalisation du marché de l’épargne bancaire, tant en termes de volume de collecte qu’en termes de rentabilité.

Le secteur bancaire français : entre hausse des taux et incertitudes économiques. Découvrez notre troisième capsule : le cas du l’épargne bancaire

 

 

ACTUELLEMENT/COURT TERME

L’épargne réglementée est la grande gagnante de la période actuelle, avec un triptyque sécurité-liquidité-rendement imbattable. Les meilleurs fonds euros n’atteignent pas les taux du Livret A et du LDDS (3%), du CEL (3,5%), sans parler de celui du LEP (6,1%). Le potentiel de collecte est encore colossal : malgré 27 Mds d’euros collectés en 2022, il reste pas moins de 940 Mds d’euros de marge avant de saturer les 55 millions de Livrets A ouverts à ce jour !

Malgré une inflation nettement supérieure, les produits à taux révisables, réglementés ou non, resteront les plus attractifs du marché, d’autant plus que l’incertitude économique, sanitaire et géopolitique continuera à pousser les épargnants vers la sécurité. Les établissements financiers ne s’y trompent d’ailleurs pas, à commencer par ceux qui ont un déficit de dépôts : on assiste au retour des “super livrets” et des campagnes de collecte à taux boostés, les dépôts à terme reviennent en territoire positif et les forces commerciales sont fortement incitées à collecter de l’épargne de bilan.

 

MOYEN TERME (2023-2024)

Ce brusque regain d’attractivité de l’épargne bancaire s’accompagnera d’une transformation de l’offre de produits. Les banques profiteront du contexte pour recycler les vieilles générations de produits, comme les PEP, qui bénéficiaient de taux
jusqu’à récemment imbattables.

Dans le même temps, les banques comme les pouvoirs publics feront preuve d’imagination, en atteste la déclaration d’intention récente de Bercy de créer un Livret Vert. L’offre d’épargne bancaire, réglementée ou non, devrait donc à moyen terme connaître un lifting, à défaut d’une réinvention profonde, pour maintenir son attractivité relative. Car dans le même temps, le concurrent direct qu’est le fond euro retrouvera progressivement des couleurs (vertes) et de meilleures performances.

 

LONG TERME (2025 et au-delà)

Dans quelques années, le temps pour les assureurs de renouveler leurs portefeuilles obligataires et transformer leurs offres, on peut raisonnablement parier que les rendements des fonds euros repasseront devant ceux de l’épargne bancaire. Les établissements en déficit de dépôts auront profité de la période pour faire le plein et rééquilibrer leurs bilans.

Dès lors on peut s’attendre à une normalisation du marché de l’épargne bancaire, tant en termes de volume de collecte qu’en termes de rentabilité.

Auteurs : Mathieu CABROL

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